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Plateforme d'appui RCA

Tchad

Malgré les crises qu'il traverse, le pays a toujours été accueillant. Début 2024, il accueillera plus d'un million de personnes déplacées de force, dont 972 000 réfugiés des conflits au Soudan voisin, en République centrafricaine et au Cameroun. Plus de 134 000 réfugiés et demandeurs d'asile de la République centrafricaine ont traversé la frontière du Tchad, fuyant les différentes vagues de violence depuis 2005, ce qui représente 11 % de la population réfugiée. Ils sont installés dans six provinces (Logone Oriental, Mandoul, Moyen Chari, Salamat, Mayo Kebi-Est, Ndjamena). 73% vivent dans 06 camps et 27% dans 18 villages. Le Tchad se situe au 3ème rang des pays ayant accordé l'asile aux réfugiés centrafricains après le Cameroun (353 701) et la République Démocratique du Congo (211 000 personnes).

Dans les camps et sites, ainsi que dans les localités d'accueil, les conditions socio-économiques sont difficiles et les défis de protection sont nombreux. Selon la quatrième enquête sur les conditions de vie des ménages et la pauvreté au Tchad (ECOSIT 4), réalisée en 2018, 3,4 millions de femmes et 3,1 millions d'hommes, soit environ 42% de la population tchadienne, vivent en dessous du seuil national de pauvreté fixé à 242 000 francs CFA par an. Près de 89% des ménages pauvres se trouvent dans les zones rurales, où l'agriculture à faible productivité et l'élevage constituent les principaux moyens de subsistance.

Les taux de pauvreté sont les plus élevés dans les régions frontalières de la République centrafricaine, du Cameroun, du Soudan et du Nigeria. Ces régions sont touchées par les conflits et l'instabilité des pays voisins et accueillent des milliers de réfugiés et de personnes déplacées à l'intérieur du pays. Environ 80 % des réfugiés et de la communauté d'accueil n'ont pas accès aux besoins alimentaires et non alimentaires de base.

Malgré ses propres défis et les besoins de sa propre population, le Tchad a maintenu son engagement envers les réfugiés et a assuré l'accès à ses services, y compris l'éducation, les soins de santé et les moyens de subsistance.

Depuis le Forum mondial sur les réfugiés de 2019, le Tchad a connu une croissance exponentielle du nombre de réfugiés accueillis sur son territoire en raison des cycles d'instabilité dans les pays voisins (Cameroun, Nigeria, République centrafricaine et Soudan). L'année 2023 est particulièrement marquée par un afflux continu de réfugiés soudanais qui a déjà poussé plus de 970 000 personnes à demander l'asile au Tchad.

Depuis le forum de 2019, le Tchad s'est distingué en prenant des mesures pour respecter les engagements pris, dont les plus illustres sont l'adoption de la loi n° 027/PR/2020 du 31/12/2020 relative à l'asile en République du Tchad et son décret n° 0648/PT/MP/MATDBG/2023 portant modalités d'application de la loi sur l'asile en République du Tchad. Le Tchad a également intégré les réfugiés à tous les niveaux du système éducatif et a adopté la loi sur la protection et l'assistance aux personnes déplacées à l'intérieur du pays.

Le HCR assiste 134 000 réfugiés centrafricains avec des services de protection, de distribution d'argent, de documents d'identité, de retour volontaire, de protection et d'accès aux services sociaux (éducation, santé et WASM), d'abris et de programmes d'autonomisation.

En tant que pays d'accueil, le Tchad est l'un des sept pays qui font partie du comité de pilotage de la plateforme d'appui aux solutions pour les personnes déplacées de force par la crise en République centrafricaine. La plateforme a soutenu le Tchad dans la mise en place du comité technique national et l'élaboration du plan d'action national.

Elaboré par le comité technique national composé de différents acteurs étatiques et sous le leadership du gouvernement, le plan d'action national constitue la feuille de route pour la mise en œuvre des axes stratégiques de la Déclaration de Yaoundé, décrivant les priorités du Tchad dans ce domaine, notamment la vulgarisation de la Déclaration de Yaoundé et la mise en œuvre de la Déclaration de Yaoundé. l'émission de cartes d'identité biométriques, le renforcement des systèmes nationaux d'appui aux réfugiés, la promotion de la villagisation et de la formation professionnelle.